En 1979, à Pau et à Béziers, des groupes de parents se mobilisent pour créer des écoles en langue occitane pratiquant une pédagogie active. Les fondateurs n'en doutent pas : Calandreta sera publique, laïque et gratuite. L'ouverture de ces écoles sera suivie dans les deux ans de quatre autres, Toulouse, Montpellier (Clapas), Oloron (64), La Teste de Buch (33) avec comme perspective une intégration rapide dans le service public.
A ce jour, il existe 55 écoles et 2 collèges répartis sur 17 départements. (chiffres de septembre 2012)
La prise en charge de ces écoles par l'Éducation Nationale a été demandé aux gouvernements successifs, depuis les débuts de Calandreta, contemporains du projet Savary de "grand service public". En 1994, le Ministre de l'Éducation Nationale François Bayrou propose, dans le cadre de la loi de 1959, le statut d'école privée sous contrat d'association : le "caractère propre" de Calandreta est constitué du bilinguisme d'immersion (qui implique des effectifs réduits), de la pédagogie innovante et de la laïcité. En juillet 1998, le rapport remis au Premier Ministre par Bernard Poignant sur les "Langues et Cultures Régionales" propose d'avancer vers un nouveau statut d'"Établissement d'Intérêt Public", qui correspond à une revendication de nos associations. En avril 1999, la République signe la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires et le ministère de l'Éducation Nationale ouvre des négociations visant à doter nos écoles d'un statut public.
Calandreta a créé un centre de formation pédagogique occitan pour les enseignants.
À Limoges, le projet d'une calandreta apparaît en 1992, avec la constitution de l'association. Les contacts avec la municipalité font apparaître des perspectives de soutien, qui tardent à se concrétiser ; avec le soutien déterminant du Conseil Régional, l'école maternelle Calandreta Lemosina ouvre en 1994, dans des locaux loués dans le quartier de la place Carnot ; pour l'ouverture du cours préparatoire, l'école déménage en 1998 vers d'autres locaux un peu moins exigus dans le même quartier, toujours loués dans le secteur privé. En 1999, l'école souscrit un contrat d'association avec l'État : celui-ci prend en charge le salaire d'une enseignante.
Les possibilités de développement dépendent toujours de locaux mieux adaptés, plus spacieux ; un soutien concret est toujours attendu de la municipalité en ce domaine.
Calandreta a ouvert deux collèges à Montpellier et Pau, en vue de poursuivre le projet du primaire ; des projets d'autres collèges mûrissent ailleurs, notamment à Toulouse. Souhaitant développer l'apprentissage des autres langues latines, elle crée un institut de recherche (Latinitas).